Concert enjoué, super public, pas mal de tubes et de moments enthousiasmants

Note globale


Problèmes de synchro, fausses notes en pagaille

Editeur : Miya (Import coréen)
Durée totale : 1 h 29

(PCM)

Image        NTSC

Rien

Outre des problèmes réguliers de synchro, on a une réalisation carrément brouillonne qui donne l'impression d'avoir mis 5 BetaCam dans les mains de nains obèses ne connaissant pas une note du groupe ; de plus les couleurs bavent pas mal. Pas terrible, mais on s'y fait.
Je ne compte pas les reportages qui sont hideux : le concert est un peu brouillon mais pêchu avec des basses qui rentrent dans le corps et une bonne assise spatiale. Les bonnes notes rendent bien, les fausses encore mieux.
Sur le papier et dans l'absolu, un excellent concert de rock plein de punch. Mais on ne passera pas outre les pains immondes de Ken et (surtout) Hyde. Dommage, c'était vraiment sympa, et d'ailleurs si vous arrivez à faire passer le chapeau, vous ne serez pas déçus.
Non, vous n'aurez pas la nana de la jaquette. C'est pas la peine d'insister.

Un concert d'un groupe américain enregistré au Japon, c'est tellement courant que c'en est devenu presque une caricature. En revanche, l'inverse, c'est quasiment une première, à grande échelle en tous cas. La salle présentée dans ce concert a beau être relativement petite, elle est bondée, et le public est chauffé à blanc. Il faut croire que L'Arc-En-Ciel vend bien aux USA. Pour quelle raison, je ne sais pas... sauf peut-être que c'est tout simplement un bon groupe. Plein d'énergie, déjà assez confiant et pro sur ses premiers albums (chose relativement rare chez les groupes jap qui mettent parfois 10 ans à trouver leur son), le Rainbow oriental s'est permis une petite tournée américaine doublée de l'inévitable roadmovie où on visite tout ce qui est visitable (en sachant que 5 rockeurs japonais lâchés dans la nature, c'est pas très discret). La jaquette d'ailleurs en dit long dès le départ : certains la trouveront d'un mauvais goût appuyé, d'autres aimeront le concept (quand à mon avis personnel, je pense que vous l'avez déjà deviné). C'est flamboyant, c'est superficiel, ça brille, c'est l'Amérique !
Et quel plaisir d'entendre un public ricain chanter des refrains en japonais ! Si évidemment c'est le tube Spirit Dreams Inside qui rapporte le plus de suffrages (film Final Fantasy oblige), la plupart des autres titres, piochés un peu partout dans leur carrière mais surtout dans les récents de l'époque, ne semblent pas non plus inconnus des services de peaux lisses (cf la pochette toujours). Comme toujours dans les concerts jap, ça démarre sur les chapeaux de roue et ça ne s'arrête presque jamais, les quelques très rares ballades étant reprises en choeur par le public de façon plus braillarde que sensuelle. Du pur rock 100% juteux. Dans un sens, la courte durée du set est presque une bénédiction, car celà permet de faire un concentré d'énergie sans lassitude ni peaux de banane sur le parcours.
A cette débauche d'énergie se retranchent trois bémols. Avant tout, il faut définitivement que les groupes arrêtent de mettre leurs films de vacances entre chaque chanson, ça devient énervant pour rester poli. Ensuite, la copie présentée ici, à priori pas l'originale japonaise (donc sujette à caution), présente un léger décalage image/son auquel vous risquez d'être sensible (particulièrement sur le chant et la batterie, notre Tetsu étant trop volubile sur la basse pour pouvoir suivre). A propos de l'image, il faut avouer que si certains plans sont beaux, la réalisation semble avoir vraiment été faite à la va-vite, avec de nombreux flous, zooms malencontreux, des lumières qui pètent bien trop, et force est de constater que le spectacle devait être beaucoup plus agréable et pertinent en vrai.

Et puis il y a les pains. Certains solos de Ken sont bien, franchement, complètement faux (pauvre Kasô pourtant si beau au départ !), mais il se rattrape avec une solide rythmique. En revanche, Hyde, lui, ne peut pas faire illusion sur autre chose que sa voix à la fois puissante et veloutée : si le timbre est bien présent, il rate souvent des notes de façon HYDEuse (je sors), le pire étant que les notes les plus hautes sont elles bien atteintes (et le chameau vole très haut). Le tout empêche donc le spectacle d'être complètement enhousiasmant, même si la qualité du mixage rend le tout très supportable, voire entraînant (surtout, c'est paradoxal, sans l'image). Si vous voulez donc un live définitif de L'Arc, je ne peux pas vous conseiller ce DVD ; par contre en tant que témoin d'un élargissement populaire de la scène J-Rock, c'est un bon début, avec des séquences croquignolettes (Hyde qui nous raconte péniblement qu'il a mangé de la m... non, du crabe... bon on fait c'qu'on peut hein !), un public qui se montre donc complètement à la hauteur, et au final une parenthèse importante dans l'histoire du groupe. En espérant que ce type d'évènement ne s'arrête pas là !

31 juillet 2004 - 1st Mariner Arena (USA)


01. Seppun
02. Lover boy
03. Heaven's drive
04. Spirit dreams inside
05. Jiyû E no shôtai
06. Einen
07. Kasô
08. Hitomi no jûnin
09. Driver's high
10. Feeling fine
11. Stay away
12. Revelation
13. Ready steady go
14. Honey
15. Blurry eyes
16. Pieces


Hyde - Chant   
   Ken - Guitare
Tetsu - Basse, choeurs   
   Yukihiro - Batterie
Takeyuki Hatano - Claviers