Le mixage 5.1 est franchement très bon et donne un intérêt supplémentaire à toutes les chansons

Note globale


Un album très anecdotique dans la carrière du groupe

Editeur : Silverline
Durée totale : 0 h 46

Image        NTSC

Bon, c'est une grosse note, mais les dix photos présentes sont belles, colorées, chic. Quel dommage que les paroles ne soient qu'optionnelles...
Paroles à part
Live de Desert Dance (4 min)
Galerie de 18 très bonnes photos
Bonus DVD-Rom avec l'album encodé officiellement en WMA et AAC ! (très bonne idée, ça)
Les guitares grincent un peu trop, et les cymbales font parfois chouing, mais c'est énorme de la part de ce groupe à cette époque. Tout ce qui pouvait être amélioré en surround l'a été.
Ce n'est pas du tout désagréable. Mais ce n'est pas le vrai Rÿche. Reste qu'en 5.1, l'album même pour les anciens fans dégoûtés est incroyablement plus captivant qu'en simple CD.
Paroles (à part hélas), live (pourrissime mais au moins lui ne dure que 5 minutes), et globalement un minimum de soin. Ce n'est ni RPWL, ni Australian PF, mais un minimum, ca reste beaucoup mieux que pas mal de soi-disant maximum vu ailleurs.
N'importe quoi. Le petit business de la musique et du DVD musical devient vraiment un gros bordel sans queue (dommage pour un bordel) ni tête (normal pour un business). Il y a quelque temps, dans ces mêmes colonnes, je me demandais pourquoi, alors que le dernier live du groupe "The art of live" possédait un son à peine stéréo et d'une qualité déplorable, le menu du même DVD possèdait un son 5.1 purement génial. La réponse était si simple et évidente que peu de gens ont tilté (d'ailleurs on n'a pas reçu un seul message à la rédaction concernant ce qui pourtant se voit comme le nez au milieu de Stallone) : Tribe, le dernier album en date du Rÿche, existe en 5.1. Je suis persuadé que même certains fans français vont tomber des nues en lisant cette nouvelle. C'est clair que Tribe sortant en surround, c'est un peu comme BiA de Dire Straits : il fallait fouiller pour le trouver quelque part, et bien évidemment pas en France, faut pas rêver. A croire que les mixages 5.1 sont réservés soit aux disques ultra-connus, soit aux outsiders qui tentent tout pour glâner cinq ventes. A votre avis, dans quelle catégorie se trouve Tribe ?
La réponse se trouve dans le simple sticker qui orne le disque : "un retour en puissance avec la formation originale". Et la marmotte, entre deux plaques de chocolat, elle réécrit l'histoire du groupe. Voir ce qu'on a écrit sur Tribe, ça me rappelle la parodie de Operation:Mindcrime II (pas encore sorti à l'heure de cette chronique), qui proclamait : AVEC la suite de chansons écrites par CHRIS DeGARMO !!! Tribe a donc beau essayer de donner le change, il reste désespérément dans la mouvance des deux précédents albums. Les textes sont un peu plus intéressants, quelques morceaux sont un peu meilleurs, mais franchement rien de transcendant. Geoff chante toujours bien, Scott s'amuse avec des rythmes... tribaux, mais soyons clairs : Queensrÿche n'est absolument plus un groupe de prog metal, mais bel et bien un groupe de rock américain adulte type Pearl Jam / Dave Matthews. Les thèmes traités dans les chansons sont claires : Tate & Cie veulent parler de l'après-9/11, point. Et donc on aura beau se persuader que Tribe est "vachement meilleur" que les deux précédents, comme on a pu le lire, ou encore que les chansons co-signées DeGarmo (qui n'a pas joué une note) se "détachent largement du lot" (ah bon ?), il faut dire ce qui est : en tant que CD, Tribe est un album extrêmement anecdotique dans la tumultueuse carrière du grand Rÿche.
Et en DVD-Audio ? Eh ben ça change pas mal, disons-le carrément. Le son est excellent, le mixage très enveloppant, et si bien sûr les chansons sont toujours aussi banales, au moins n'ennuient-elles pas, même si vous n'aimez que le côté pur-metal du groupe. Les parties percussives de Rockenfield (notamment les rythmes tribaux des chansons 2 et 3) envahissent votre espace arrière, les duos de guitare sont largement plus compréhensibles, pour une fois le volume ne se casse pas la gueule toutes les deux secondes, et mieux : l'orchestre sur Rhythm of Hope, totalement ridicule sur le CD (à peine un alto qui crisse dans le fond), rend ici incroyablement mieux que prévu. Le groupe a su tirer parti de l'excellente expérience de Geoff Tate sur son album solo, et le résultat est vraiment pour le meilleur, même incroyable pour un groupe autant tiré vers le bas à l'époque.

Le reste du DVD comporte les paroles, sur lesquelles vous pouvez vous pencher sans complexes, une "vidéo de Desert Dance" qui n'est autre qu'un live horrible type Art of Live, et pour chaque chanson une image fixe d'une qualité exceptionnelle pour ce type de produit. Ca paraît bête, mais jusqu'à présent le Rÿche est à peu près le seul groupe ayant soigné ses backdrops de DVD-Audios. Une excellente surprise qui aurait presque fait regretter que les autres albums du Rÿche ne soient pas disponibles en 5.1 - jusqu'à ce qu'on se souvienne de Empire... le bien nommé. Regain d'intérêt ? Sans souci ! Bon album ? Ca se discute. Achat conseillé ? Pour une fois, ca va être très simple : si vous n'avez pas encore acheté le CD, jetez-vous sur ce DualDisc à petit prix. Si vous l'avez déjà et que vous l'appréciez, d'abord félicitations pour la performance, ensuite vous pouvez y aller les yeux fermés. Enfin, si vous avez décroché après Operation:Mindcrime, pas la peine d'y jeter une oreille. Reste que la qualité globale du son m'a bluffé, et Queensrÿche qui bluffe quelqu'un, on n'y croyait plus, donc reste à prier pour que le miracle se reproduise...

PS : En parcourant le DVD sur votre ordinateur, vous trouverez l'album entier encodé et prêt à l'emploi pour vos Palm et autres lecteurs MP3. Ca c'est génial. Ca leur coûte pas un rond, et ca peut toujours rendre service.

2003


01. Open
02. Losing myself
03. Desert dance
04. Falling behind
05. The great divide
06. Rhythm of hope
07. Tribe
08. Blood
09. The art of life
10. Doin' fine


Geoff Tate - Chant   
   Michael Wilton, Mike Stone - Guitare
Scott Rockenfield - Batterie   
   Eddie Jackson - Basse