Très beau coffret, et surtout on se marre d'un bout à l'autre

Note globale


Sous-titres petits, album sympa mais un peu trop long et répétitif

Editeur : Inside Out
Durée totale : 1 h 10

Image        PAL

De la vidéo montée un peu n'importe comment, avec des mélanges de grains et de styles pas heureux. C'est clairement amateur... pour filmer le barbecue quoi !
Making-of de l'abum (45 min st uk)
Concept de l'album (6 min st uk)
Histoire du groupe (4 min st uk)
Enregistrement de la batterie (3 min st uk)
Clip de Day 11:Love (4 min, 5.1)
Teaser de l'album (1 min) - ce n'est PAS le teaser sur Internet (qui était mieux)
Credits (1 min)
La balance entre voix et musique est souvent prise en défaut. Le 5.1 du clip est un bordel de saturations sans nom, heureusement que Lucassen ne fera pas la même erreur pour A.F.
Pour peu que vous lisiez l'anglais, vous serez pété de rire devant les conneries de Lucassen et de ses potes. A voir et re-revoir le sourire aux lèvres.
Je sais, je sais, vous détestez les DVD bonus. Ils vous ennuient, pour rester poli. Ils ne sont là que pour gonfler artificiellement le prix des disques et vous gonfler, pas artificiellement, le cortex. En plus, le making-of d'un double album concept sur les émotions humaines vues à travers le coma d'un mortel, inutile de dire que même moi, grand amateur d'Ayreon et fan absolu du chanteur James LaBrie, j'ai eu de sérieux doutes.
Et puis le miracle a eu lieu. En quarante minutes d'un making-of complet et entièrement sous-titré en anglais (initiative très louable), on traverse l'enregistrement de cette oeuvre à priori colossale, mais que j'ai vite rebaptisé "l'album barbecue". C'est très clairement un album écrit pour inviter les copains à enregistrer leurs parties à la cool, et pendant que l'un est au micro, les autres jouent avec le chat (Marcela), font du jogging (James), s'amusent avec les vieux synthés (Mikael), ou surveillent les saucisses, un verre de whisky à la main ! C'est cette ambiance que l'on retrouve tout au long de ce documentaire où Lucassen ne perd pas une occasion de faire le pitre.
On apprend quand même des choses, notamment la façon dont il agence les albums. Oh, vous n'aurez aucune révélation fulgurante, la plupart des anecdotes sont déjà connues, mais en n'oubliant aucune facette de ses disques, Arjen nous livre presque un cours de production appliquée. On pourra également admirer au travail des gens comme James LaBrie, stupéfiant de professionalisme, Akerfeldt capable de mélancolie comme de rage pure (ce chant death !!!), ou encore la délicieuse Heather Findlay en pull over blanc que j'en ai de la bave plein le clavier... Ainsi que, rien que pour ça c'est un DVD indispensable, deux minutes de Ed Warby, un batteur purement phénoménal qui nous livre ici une démonstration de polyrythmie à s'en décrocher la mâchoire. Même l'auteur de la pochette n'est pas oublié !

Mais si vous deviez trouver une seule, une unique raison d'acheter ce disque en version bonus, ce sont les facéties (c'est du langage journalistique... chez moi, on appelle ça des conneries) de Lucassen : pas une phrase ne sort de sa bouche sans qu'il rajoute une clownerie, et quand il se tait, il nous fait des trucs pas permis (le mangeage de CD, le regard plein de honte, la cachette sous la table et j'en passe 40 minutes). Ne se prenant à aucun, mais alors aucun moment au sérieux, ce making-of est indispensable car il sait que l'album, lui, ne l'est pas forcément; alors plutôt que de se lancer dans de grandes digressions philosophiques, Lucassen a choisi la via de l'amitié et du rire. Bien lui en a pris. C'est une Batave via. Si vous êtes mort de honte en lisant ça, ne regardez pas ce DVD, c'est pire. J'ai prévenu.

PS : La prochaine fois, je peux emmener ma guitare et des travers de porc ? ;-)