Des extraits qui donnent vraiment envie d'aller les voir (et un CD qui tue bien)

Note globale


(Note de l'album : 8, voire 9 si vous n'avez aucun Foreigner)


Une langue de bois pas permise

Editeur : Replica
Durée totale : 0 h 15

Image        PAL

L'interview est nickel mais inutile, le live lui est moins brillant : il manque de définition et d'éclat.
Biographie du groupe et des membres, et français et anglais, et pas mal du tout
Interview et extraits de live (st fr)
Le live est bien trop lointain, sonne presque en mono, rien à voir avec le CD, et l'interview pête et change en plein milieu pour le pire.
Ca passe le temps et ça donne une petite idée de ce qui nous attend au concert. Une agréable pub où les plus allergiques à la brosse à reluire pourront franchement se marrer.
Dans la famille nombreuse et ô combien aimée du "hard FM" ou "rock FM", en tous cas bien bien FM, il y a le haut du panier constitué de Toto et Journey, le petit dauphin Boston jamais très loin, et pour les plus Stalloniens d'entre vous Survivor, mais d'un côté comme de l'autre de l'Atlantique on a tendance à oublier de temps en temps le somptueux Foreigner. Enfin question souvenirs généraux, car concernant les finances, Foreigner a toujours très bien vendu, même à l'étranger (arf), merci pour eux. Par contre, niveau live, il faut avouer qu'ils n'étaient pas riches, et en prime le groupe n'existait réellement plus depuis pas mal d'années, alors que même Boston continue (au rythme Pink Floyd, mais quand même). Le très récent "remontage" (avec plan et vis incluses) du groupe a permis à Mick Jones (qui porte la France dans son coeur et la Gibson graisseuse dans son âme) de sortir un live de Foreigner. Un live simple. Simple dans le sens : pas double. Dommage ? Peut-être pas, car sur disque un double live ultra-rempli de 159 minutes serait certainement gavant, et ne rendrait pas justice à la sensation d'y être réellement. Donc, 12 titres seulement, mais du lourd complet. Le son de ce live est parmi les plus énormes, les plus gras, les plus généreux que j'aie eu la chance d'entendre, et pourtant (c'est ça qui est fort), ça ne fait pas particulièrement "trafiqué". C'est ça la force du rock FM : tout est tellement "larger-than-life" que justement, on n'a pas assez des 165/170° que nous permet notre cou pour apprécier le spectacle au point de voir les défauts. C'est tout pour ta gueule, et en parlant du cou, les plus fragiles doivent absolument éviter ce disque tant le premier titre, Head Games (qui porte vachement bien son nom), vous fera remuer la nuque jusqu'à saigner à blanc la sécurité sociale.

Un live donc particulièrement réussi, rassemblant tous les grands tubes très bien joués. Et le DVD bonus ? Il est moins particulièrement réussi. Il s'agit d'une interview de Mick Jones (sous-titrée en français, ça devient assez rare pour le signaler) revenant sur la résurrection du groupe avec un discours dithyrambique à en faire crever de rire le plus aguerri des politiques : tout est parfait, tout le monde est génial, je suis heureux, ça dépasse tous mes rêves les plus fous, les impôts vont baisser, je vous ai compris, etc etc. Le tout avec un ton aussi convaincu que Ségolène Royal quand on lui pose une question qui ne soit pas un QCM. En prime, l'interview a dû être faite à l'arrache puisqu'on passe de l'extérieur avec un son correct à l'intérieur et une réverb de gymnase. Fort heureusement, entre deux banalités, nous avons aussi droit à des petits extraits de live qui nous présente la configuration actuelle et comment ils s'en sortent (on l'a entendu sur le disque : très bien). L'image est banale, le son pas à la hauteur du CD, mais nous avons des extraits parmi les meilleurs qu'on pouvait espérer, en particulier l'enchaînement Juke Box Hero / Whole Lotta Love où Jason Bonham peut se prendre pour son père. Une leçon de bon goût et de bonne musique. Sachant que le DVD live qu'on était en droit d'espérer serait décevant s'il sortait en l'état des extraits, nous avons donc un bon compromis. Et tout celà remporte la victoire : une fois le double programme ingurgité, vous aurez envie d'aller retrouver nos héros dans une salle suant la bière et la mélodie.


07-10-2006