DTS épatant, beaucoup d'informations, clips excellents, édition nickel (même si elle arrive un peu tard)

Note globale


Et les sous-titres en retard, rôtdjugnûûû !

Editeur : Immergent
Durée totale : 2 h 14

 - - (PCM)

Image        NTSC

Les menus sont plutôt mignons, les clips bien rendus, par contre on regrettera le parti-pris un peu monochrome des interviews et leur qualité vidéo pas exceptionnelle.
Album en AAC et WMA (très bien ça !)
Album complet en 5.1, PCM et DTS
Discographie
Commentaire audio (22 min non st)
Extraits du Live à Madrid (11 min)
Interviews (38 min non st)
Test du 5.1 (1 min. Ca peut servir)
Clip de Turn It Up (5 min)
Clip de The Time Machine (3 min, en 5.1 !)
Le son de l'album mérite 10/10 sans soucis : note "globale" car les interviews, elles, sont parfois peu compréhensibles.
Album en DTS, interviews, clips, live, commentaire audio, partie DVD-ROM, la vache si tout le monde faisait pareil !!! 2 h 15 de bonus, on en a vraiment pour son argent.
Rarement on aura vu titre d'album aussi bien trouvé. C'est-à-dire qui définisse un concept artistique tout en diffusant un certain flou pour ceux qui ne seraient pas emballés : A Valid Path, faisant référence au message "Invalid path" que les plus vieux informaticiens connaissent par coeur, signifie littéralement "un chemin valide". Par chemin, il faut plutôt traduire par "sentier", de ceux qu'on a de temps en temps besoin de défrîcher à la machette. Et la pochette le montre bien : Alan Parsons, revenant à la musique après 5 ans de mutisme absolu, tente de s'aventurer dans le monde de l'électro plus "pur et dur" que ce qu'il n'avait jamais proposé auparavant, et déclare d'ailleurs dans ce DVD bonus bien rempli qu'il peut très bien abandonner rapidement ce nouveau style... ou le garder. Côté musique, il faut avouer que Parsons se débrouille bien, particulièrement dans le domaine de la programmation de synthés (ce serait dommage quand même avec sa réputation !). Les nouveaux titres peuvent paraître faciles, mais ils rentrent dans la tête plus pernicieusement qu'il n'y paraît, et l'excellent mixage donne envie de redonner sa chance à un album qui peut dérouter, mais plus difficilement décevoir. En revanche, la présence de deux remixes d'anciens morceaux donne un peu envie de rajouter un point d'interrogation au titre du disque.
Cependant, que l'album vous plaise ou pas n'est pas tout à fait le sujet de cet article. Nous allons plutôt parler du DualDisc sorti un an après le CD original (merci pour les amoureux du Alan qui se sont fait enfler !). Et là, pour qu'il ne vous plaise pas, il vous faudra une sacrée dose de mauvaise foi. On va commencer par ce qui fâche le plus : les sous-titres. Y'a pas. Et quand on sait que parmi les invités, vous avez des étrangers parlant anglais comme Raffarin, ainsi que David Gilmour qui murmure dans sa barbe, vous aurez bien du mal à piger les deux-tiers de ce qu'ils diront. Et à part ça ? A part ça, c'est bien. C'est très très bien. C'est même exactement ce qu'on désirait. D'abord, vous avez le disque en DTS. C'est là que les acheteurs de la première heure vont pleurer, car si l'original criait, hurlait après un mix en surround, Parsons n'a pas déçu et délivre un des disques les plus flatteurs, aventureux et dynamiques du petit monde du DVD-A. Ca gnognotte, floufloutte et bizzbizze dans toutes les enceintes, un peu partout, les basses synthétiques veulent faire trépasser votre caisson de basse et la centrale met en évidence des détails "lead" bien mieux que le CD. Même une petite bêtise pop comme "More lost without you" est un petit bijou de spatialisation. L'achat pour le DTS seul vaut-il le coup ? Evidemment.

Mais en plus, Parsons a mis les petits plats dans les grands. Vous avez d'abord un making-of long, non sous-titré donc mais qui laisse la parole à tous : le créateur et ses invités, dont Gilmour et PJ Olsson. On y décortique plusieurs facettes du disque : la façon dont il a été enregistré, mais également les limites entre l'aide simple et la création pure, la part des ordinateurs dans chaque titre, ce que l'oeuvre du Parsons Project a apporté à leurs carrières. Evidemment, concernant Gilmour, la question se retourne ! En prime de ce documentaire plutôt généraliste, vous avez un commentaire audio de 23 minutes signé du Maître, un commentaire cette fois plus spécifique et technique. Un petit régal donc, même si totalement réservé aux bilingues. Et comme si ça ne suffisait pas, des cadeaux bonux : deux extraits de l'excellent live à Madrid chroniqué ici, et en caché, deux clips de sa période "solo" : des bijoux ! Connus, qui plus est. Donc rien à refuser. C'est bête à dire, mais avec autant d'informations, ce DVD bonus est l'exemple parfait de ce qu'on en attend : mix surround, liner notes et clips bonus. Ouh là, je vais traduire en français parce que ça devient tangent : sonorités haute fidélité, carnet de bord de l'entreprise et mise en images des mélopées. Seul reproche donc : cette dernière traduction sera aussi la seule chose que les anglophobes comprendront. Mais dans tous les cas, bravo Alan, pardon, Monsieur Alan, et si vous nous faites un jour l'honneur du même traitement pour vos vieux albums, sûr que vous saurez nous combler comme Parsonne.


23-10-2006