Hansi Kürsch, aucune prétention, CD avec une chanson tuante

Note globale


(Note album : Un bon 7)


Concert mignon mais moins important qu'en 2007, technique décevante, légère mise en roue libre

Editeur : Nuclear Blast
Durée totale : 1 h 14

(PCM)

Image        PAL

Comme d'habitude pour un live à Wacken, mais cette fois avec de la fumée et des couleurs fadasses. Regardable, sans beaucoup plus.
Live au Wacken (55 min)
Set This World on Fire et All I Want live aux Monsters of Rock 2009 (9 min)
Carved in Stone live à Sofia 2009 (4 min)
Clip de Victor au volant sur fond de Never Give Up (4 min)
Un son correct, assez pêchu, qui manque cependant de public. La basse est un peu assourdie mais rien de méchant. Les titres bonus sont beaucoup plus discutables.
Un peu trop de tubes déjà présents sur tous les autres DVD du groupe, mais trois invités sympathiques, et deux extraits de Carved in Stone qui passent l'épreuve de la scène avec brio.
Et encore un live de Rage. Non pas qu'on pense à se plaindre derechef : un live de Rage, même si ça ne change pas beaucoup, on ne peut pas s'en lasser. C'est un peu comme le sexe. Ou les tartines au Nutella (www.mangerbouger.fr). Le jeu consiste à trouver les sept erreurs, un peu d'ailleurs comme pour leurs albums studio. Coup de bol, cette fois encore nous avons les deux : nouveau disque accompagné d'un live au Wacken. Ca ne vous rappelle rien ? Si bien sûr, l'excellent Carved in Stone, petit album limite pop-metal rempli de refrains accrocheurs, et livré avec un live symphonique de haute volée. Cette fois, quelle était la raison de remettre le couvert ?
Niveau musical, Strings to a Web n'est pas seulement un nouvel album de plus, mais aussi une vengeance. Un peu vexé de l'accueil relativement froid réservé à Suite Lingua Mortis, sa dernière création metal symphonique de 2006 - qui n'était pas au niveau des Ghosts et autres Crucified, Victor Smolski a tout mis dans Empty Hollow, une toute petite, une minuscule chanson de 16 minutes qui semble en durer trois, avec des orchestrations superbes ET variées, car la variété est indispensable (www.mangerbouger.fr), une ballade pop en plein milieu qui est probablement ce qui se fera de mieux dans le genre cette année, et un refrain Jason Voorhees : si vous rentrez en contact avec lui, vous êtes foutu. Une grandiose réussite, un peu bancale mais jouissive de bout en bout, qui bien sûr a pour défaut de faire pâlir le reste de l'album, surtout que les moins bons titres sont tous réunis après ledit Empty Hollow. Pas grave, Rage a encore une fois pondu un album sympathique, avec refrains canons, solos déments, batterie bourrine mais également inventive (Andre Hilgers s'est bien intégré), avec comme seul vrai défaut d'être un peu trop bourratif (www.mangerbouger.fr).
Mais revenons au Wacken. Là aussi, il y avait une raison de sortir dans le commerce : après s'être adjoint les services d'un orchestre en live, Rage ne pouvait décemment pas faire mieux, ils ont donc décidé de faire différent. Et pour fêter leurs euh... umphtenth anniversaire (on compte Avenger ou pas ?), Wagner & Co ont eu l'idée de faire des duos. Trois invités, venant de trois horizons différents du métal teuton, se succèdent donc pour chanter avec Peavy. Ou à la place de Peavy. Et heureusement pour lui. Se mettant en mode James LaBrie, toute langue dehors, habillé façon Lakers faisant ressortir son amour de la bonne chaire (www.mangerbouger.fr), le pauvre Wagner débute le concert par la chanson Carved in Stone, soit le titre le plus haut de son répertoire. La sanction est immédiate et impitoyable : dès le second refrain, sa voix alors si belle et si chaude se heurte à un barrage CGT au niveau de la gorge. Retour chez maman et calvaire pour notre bassiste qui aura alors bien besoin de ses potes pour l'aider.
Heureusement, ses invités ne sont pas mauvais. Notamment Hansi Kürsch, le sympathique barde de Blind Guardian, dont la voix si reconnaissable ne faillira pas, elle : leurs duos sont presque émouvants tant les timbres se marient harmonieusement. Jen Majura, voix féminine sympho-gothique peu connue par chez nous, est un peu sous-employée, même si cela permet de nous régaler (www.mangerbouger.fr) d'un Lord of the Flies bien parti pour devenir un classique de scène. Et Schmier le Destructeur, la seconde voix masculine ne va pas assez à fond dans la gueulerie, tout en restant appréciable. Il faut préciser que cette fois la setlist pioche un peu partout pour une si petite durée, avec malheureusement beaucoup de redondances avec les anciens DVD. Le tout est donc assez anecdotique mais il est bien difficile de prendre qui que ce soit en défaut.

La technique est assez habituelle pour un DVD bonus filmé au Wacken. On regrettera cependant qu'à la compression mal maîtrisée (un habitué du bar (www.mangerbouger.fr)), se rajoutent de vilaines fumées, des couleurs effacées par un soleil blanc, et une prise d'espace des caméras un peu moins ample que d'habitude (le tout fait un peu tristounet face au Wacken 2007). Le son n'a rien d'exceptionnel, il est relativement solide. Ce sont les bonus du bonus qui sont le plus à plaindre : deux titres corrects sans plus, et un d'une qualité spartiate (terme élégant qui signifie "à chier", et qui provient de l'antique confrérie des Spartes qui prônaient les vertus du sport et un régime alimentaire strict. www.mangerbouger.fr). Dernière cerise, à nouveau un clip de Victor qui fait le zazou sur les circuits. Toujours sympa à regarder (surtout qu'il gagne), mais la prochaine fois pas de troisième service, ok ? Tout ceci ajouté au prix ridicule fait effectivement de ce DVD un moment agréable, mais qui n'est en aucun cas indispensable, au contraire d'autres galettes du groupe. Une manière comme une autre de rappeler qu'il ne faut pas abuser de la galette. Bon, vous savez sur quelle prochaine page aller, hm ?


16-08-2010

1er aout 2009 - Festival Wacken Open Air (Wacken, Allemagne)


01. Carved in stone
02. Higher than the sky
03. Set this world on fire
04. All I want
05. Invisible horizons
06. Lord of the flies
07. From the cradle to the grave
08. Prayers of steel
09. Suicide
10. Down
11. Soundchaser


Peavy Wagner - Chant, basse   
   Victor Smolski - Guitare
Andre Hilgers - Batterie   
   Hansi Kürsch, Jen Majura, Schmier - Chant, choeurs