Un des meilleurs live de Johnny, super musiciens, décors géniaux, beau "testament"

Note globale


Bonus et éditions un peu limites niveau marketing, vous trouvez pas les gars ?

Editeur : Warner (...c'est tout, juste Warner)
Durée totale : 4 h 17

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Image        PAL

3 CD (le concert entier + les duos)
Crédits (3 min)
Coulisses du Palais des Sports (21 min)
Clip live de La Loi Du Silence (3 min)
Interview rétrospective de Johnny (19 min)
"Commentaire audio" de Johnny (c'est le bonus au-dessus mais dispersé)
Reportage sue le Festival des Vieilles Charrues (22 min)
4 duos (DTS)
"Tennessee" aux Vieilles Charrues (16/9, DTS)
Galerie photos (5 min)
Galerie photos cachée (1 min)

Dommage que certains blancs soient brûlés, sinon on avait la perfection : définition au top, montage tout ce qu'il y a de plus excellent, lumières magnifiques. C'est tout à fait digne de la réputation qu'ont les Français en matière de DVD musical.
On regrettera que le DTS du début, effrayant de puissance, ne soit pas plus généreux par la suite : on aurait dû laisser Yvan Cassar en roue libre sur ce coup-là. Sinon c'est un summum de propreté, à part en Dolby 5.1 où ça peut grésiller de temps en temps, mais rien de méchant.
Une rétrospective où il manque fatalement des choses, mais un concert relativement bien agencé, avec des surprises surtout pour les anciens fans, quelques versions moyennes et d'autres définitives, bref on ne s'ennuie pas même si ce n'est peut-être pas LE concert ultime.
Des bonus, il y en a beaucoup, enfin sur cette édition. Et ils sont plutôt agréables à regarder. Mais le coup du "commentaire audio", je l'ai pas digéré. Dommage, un vrai sur toute la longueur, c'aurait été si drôle...

Il y aurait pas mal de raisons pour que ce DVD de Johnny Hallyday, son... onnecompteplusxième, n'ait pas la note de 9 d'habitude réservée aux excellents disques qui vous donnent la larme à l'oeil, de rire ou d'émotion. Des raisons musicales (c'est Johnny hein), des raisons extra-musicales aussi que son actualité récente amène naturellement vers la gaudriole - même si icelles restent discutables, et des raisons purement marketing suite à la multiplication ridicule des versions de ce live. Il y en avait, donc, des raisons, mais après concertation générale avec mes collègues, puis après les avoir baillonnés et enfermés dans le vestibule, il est apparu que la note de neuf serait la plus adéquate. La première raison, c'est qu'il s'agit probablement d'un des meilleurs live de Johnny. L'autre raison, c'est qu'il ne fera tout aussi probablement pas mieux d'ici à la retraite.
On le sait, depuis des années, Johnny a pris le pli de ses copains (Schmoll en particulier), à savoir sortir un live tous les deux ans. Flashback partait donc avec un handicap, celui de la redondance, mais il débute pourtant par une surprise plus que bienvenue : le choix de la salle. Fini les méga-concerts en stade, Smet revient ici au Palais des Sports, une salle à dimension humaine. On en ressent tout de suite les bienfaits avec une chaleur et une proximité qu'on croyait à jamais oubliées et dont l'artiste était pourtant encore capable. Mais qui dit salle plus petite ne signifie pas forcément des moyens revus à la baisse, et dès la première minute du concert, le but clairement affiché du trio Hallyday / Cassar / Schmitt est de vous en mettre plein la gueule. Intro du tonnerre, qui en DTS vous clouera au siège, décor(s) somptueux, son grandiose, la première chanson est une tuerie. Hallyday nous offre enfin le live que l'on attendait : prétentieux et pompeux, mais comme on l'aime. Il est aidé par un groupe très solide tant dans l'unplugged que dans la fureur électrique, à commencer par l'indéboulonnable Yvan Cassar, plus discret qu'à l'accoutumée mais toujours surexcité derrière un clavier, le bluesy Robin Le Mesurier qui ressemble de plus en plus - le pauvre - à Keith Richards (faut qu'il se méfie des cocotiers, lui), et devinez qui en second gratteux ? Encore notre cultissime Réjean Lachance, cette fois habillé en colonel de l'empire Napoléonien, l'ultra-frime quoi. Vous vous doutez bien qu'il prend la pose tous les deux riffs, mais tant mieux : il est payé pour ça ! Rien de bien changé en somme, à part la salle et la raison du concert.
Car pour une fois, Johnny n'a pas vraiment d'album à défendre, et si la tournée s'intitule Flashback on en devinait tous la raison. Donc de vieilleries sixties à trois nouvelles chansons, notre Helvète Belge chante (toujours aussi nickel) ce qu'il considère un peu comme son auto-best-of. Du reste, même si la setlist comporte moins de tubes que les précédentes, conseillera-t-on ce DVD à quelqu'un n'ayant jamais vu Johnny en concert ? Nous disons mille fois oui, devant l'excellence musicale avant tout, et histoire d'être inattaquables, on va pour une rare fois se servir du prétexte, si souvent décrié, de la technique. Les Français sont les meilleurs dans la catégorie qui nous intéresse depuis des années (d'ailleurs AhQue devra demander à Galahad comment les Suisses s'en sortent), et ce Flashback est là pour mettre les points sur les i Grecs : l'image est tout bonnement sublime, avec une définition irréprochable, et la compression s'en tire plus qu'honorablement vu qu'il y a tout de même 150 minutes de concert et 4 pistes sonores. En prime, tenez-vous bien, Jojo a dû lire notre prose (...donc il sait lire ;-) et a abandonné Gérard "Bazooka Mandarine" Pullicino, finies donc les bavures gerbeuses et la Playschool attitude, place à un montage exquis où chaque cadrage est à la fois beau et bien pensé. Côté son c'est pas mal non plus, et si on aurait aimé plus de spatialisation pendant tout le concert, c'est simplement que le début tape dans le très haut de gamme, et qu'en DTS, vous vous souviendrez de l'entrée de Coin-Coin pendant un moment (vos voisins aussi, surtout s'ils sont anciens collabos). Tout ça est donc miam, et si on pourra être déçus de certains points de détail sur la setlist et des arrangements (Tennessee qui change de mélodie de piano ?!), on a affaire à un très bel objet. Et côté bonus, ça vaut quoi ? Ah ben c'est justement le cœur du problème : quand je parle d'un bel objet, faut-il encore se mettre d'accord sur lequel dont qu'est-ce qu'on en cause.
Johnny Hallyday est passé chez Warner. Ca, vous le savez sûrement. Du reste, comment l'ignorer ? Parce que de leur côté, les petits gars de la Ouarnère, ils ont dû fêter le contrat à la Suze pas fraîche coupée à la Chartreuse Verte, et depuis ils voient double. Quadruple, même. Ce live est donc sorti en CD, puis en vinyl, puis en DVD simple et DVD collector, puis en ressortie DVD, puis coffret DVD seconde edition plus CD, et enfin le tout avec un single en plus. Ce n'est plus un plan marketing, c'est un catalogue Castorama. C'est l'avant-dernière version que nous avons acquis avec nos petits sous chéris (qui sont heureux de revenir en Suisse d'ailleurs), alléchés que nous étions par la présence de bonus dépassant cette fois les 20 minutes (les fébriles acheteurs de la première édition collector doivent actuellement se nourrir par suppositoires tellement ils se sont fait élargir le conduit à la pelleteuse), mais surtout, et c'est marqué partout en grosses lettres que wouah, un COMMENTAIRE AUDIO DE JOHNNY HALLYDAY ! Rien que la pensée que ça puisse exister, j'en ai eu des coliques de rire jusqu'à chez moi. Une fois les deux heures et demie ingurgitées, eh eh ! La belle surprise... Le commentaire n'est autre que des bouts de phrases copiées-collées, et provenant d'une interview de 20 minutes disponible in extenso par ailleurs. C'est un commentaire audio, ça ? Naaaan. En plus, Warner oblige, c'est pas sous-titré. Comment ça, c'est en Français ? Non, c'est en Johnny. Nuance.

Heureusement que sur ces vingt minutes, il place pas mal d'anecdotes très sympas (tandis que sur d'autres sujets, il faut encore que j'appelle Fabrice Luchini pour qu'il me fasse la traduction). Et heureusement aussi qu'il y en a d'autres, des bonus. Ca permet par exemple d'entendre le pauvre Yvan Cassar dire qu'il n'y a pas de synthé dans le spectacle... avec en fond sonore la séquence de synthé de Ma Gueule ! Pas grave Yvan ! Ca permet aussi de voir Jojo dans un festival (tout tourne autour de lui bien sûr), en répétition dans le décor, en duo avec d'autres chanteurs plus ou moins pertinents, bref de le voir, et de l'entendre. Mais si on est dans une moyenne de qualité plutôt haute, il faut avouer que ce ne sont pas non plus des bonus du niveau Iron Maiden ou Depeche Mode qu'on a là. Non, juste de quoi justifier le qualificatif de cette édition "intégrale", dont le programme principal reste quand même l'intérêt majeur. Ne vous fiez donc pas aux promesses de la jaquette (bon, ça, vous commencez à avoir l'habitude), ni à quelques critiques raillant que ce spectacle est "toujours pareil que les autres", car pour une fois c'est faux. En fait, ne vous fiez à rien. Pas même à cette page. Puisque de toutes façons, vous finirez bien par l'acquérir, ce DVD, d'une manière ou d'une autre. Si mes louanges n'y ont pas suffi, n'oubliez pas les Warnereux derrière, et rappelez-vous la devise des maisons de disques : "dites-nous ce dont vous n'avez pas besoin, on vous expliquera pourquoi vous ne pouvez pas vous en passer".


21-02-2007

(Allez... une dernière petite photo pour le plaisir ! A quand le mariage entre ces deux-là ?)

14 & 15 juin 2006 - Palais des Sports (Paris)


01. L'envie
02. Je suis né dans la rue
03. La loi du silence
04. Ce qui ne tue pas nous rend plus fort
05. Marie
06. La paix
07. Ma gueule
08. Hey Joe
09. J'oublierai ton nom
10. Le bon temps du rock'n'roll
11. Le pénitencier
12. J'ai oublié de vivre
13. Cours plus vite Charlie
14. La musique que j'aime
15. Proud Mary
16. Voyage au pays des vivants
17. Seul au beau milieu d'un lac
18. Allumer le feu
19. Rivière... ouvre ton lit
20. Mon plus beau Noel
21. O Carole
22. Honky Tonk Woman
23. Derrière l'amour
24. Gabrielle
25. Que je t'aime
26. Si tu pars
27. La quête
28. La loi du silence - Bonus
29. Quelque chose de Tennessee - Bonus
30. Allumer le feu - Bonus
31. Derrière l'amour - Bonus
32. Quelque chose de Tennessee - Bonus


Johnny Hallyday - Chant, guitare   
   Yvan Cassar - Claviers
Geoffrey Dugmore - Batterie   
   Alain Couture - Guitare, choeurs
Réjean Lachance, Robin Lemesurier - Guitare   
   Ray Herrmann - Saxophone, flute, harmonica
Laurent Vernerey - Basse   
   Nicolas Montazaud - Percussions
Johanna Manchec, Amy Keys - Chant, choeurs   
   Eric Chevalier - Programmations
Laura Pausini, Laurent Voulzy, Amel Bent, Patrick Bruel - Chant