Iced Earth - Gettysburg (1863)

Nous y trouvons tout ce que Jon avait déclaré. Le gros morceau est un clip géant (35 minutes) de la chanson géante (pareil) racontant la bataille de... ben Gettysburg hein, pas de suspens (remarquez c'eût été rigolo de foutre des images de Dien Bien Phû). L'excellent point c'est qu'on peut avoir les paroles en option, et ce sont des paroles "animées" beaucoup plus agréables que la moyenne. Les mauvais points - je vous rassure, ils ne sont pas rhédibitoires - sont un manque de cohésion narrative (vous n'apprendrez presque rien de la bataille en regardant le clip seul sans les paroles), une légère pauvreté des images, et le mixage musical. Non pas qu'il soit mauvais : il est bon. Pas très bon, mais bon. Mais le souci, c'est d'avoir proclamé qu'il y avait deux mixes : le metal et l'orchestral. La différence entre les deux est pathétique : à peine plus de basses par-ci et un trombone mixé derrière par là. On s'attendait à un VRAI mix orchestral sans groupe de rock derrière : las ! Ce ne sera pas pour cette fois. Concernant le léger vide historique, ne vous inquiétez surtout pas : le VRAI gros morceau n'est pas le clip, mais le documentaire s'y rapportant. Il s'agit d'une discussion entre Schaffer et le gardien du site de la bataille. Et ledit pépère est passionné par son métier, ça se sent, et le peu de vestiges qui restent sur le site (dommage, si on peut dire ça), il les comble par ses récits qu'on croirait vécus. Du coup, ça a beau être assez mal filmé et mixé (et non sous-titré), on boit ses paroles, un peu comme Jon d'ailleurs. Certains pourront lui reprocher de toujours rapporter les dires du conservateur à sa chanson : pas grave, c'est intéressant pour les fans de la musique et ça ne retire quasiment rien à la qualité du récit historique, vu que le malicieux papy semble avoir écouté la chanson, et plus d'une paire de fois.

		De la vidéo sans grand éclat. Rien de vraiment ignoble, définition correcte, mais à aucun moment vous n'aurez envie de faire un arrêt sur image, et le cadrage des reportages est assez amateur.
		Le 5.1 est très réussi, enveloppant et heavy, mais les deux mixes sont largement trop proches, et le son du reste du DVD est très brouillon, limite peu audible sur certaines phrases.
		Le clip principal est intéressant mais bien trop facile, sans les paroles il est bien moins intéressant, et les deux clips bonus sont très oubliables, voire moins.
		Il y a beaucoup de choses mais on regrettera cruellement le manque de sous-titrages associé à un son pas forcément clair.

Il est de ces galettes qu'on n'attend plus, qui ont été prévues mais dont la sortie repoussée ad libitum a fini par nous lasser, nous faire oublier. Et puis quand ça arrive dans les bacs, c'est une surprise, une bonne petite surprise. D'où plus d'attente démesurée. Et pour ce Gettysburg, c'est tant mieux. Non pas que ce DVD soit foncièrement mauvais, ou complètement raté, mais Jon Schaffer, l'über-fürher du groupe, avait bien prévenu : ce sera un DVD pour les fans absolus, ou pour les amateurs d'histoire, et pas un disque habituel de musique "classique" (ah ah, cf plus loin). En celà, le fait d'avoir oublié jusqu'à l'existence de Gettysburg pourrait faire naître le doute : oui, Schaffer avait raison. Que trouve-t-on dans Gettysburg (1863) ? Observons deux papillons. Pouf pouf.
	Nous y trouvons tout ce que Jon avait déclaré. Le gros morceau est un clip géant (35 minutes) de la chanson géante (pareil) racontant la bataille de... ben Gettysburg hein, pas de suspens (remarquez c'eût été rigolo de foutre des images de Dien Bien Phû). L'excellent point c'est qu'on peut avoir les paroles en option, et ce sont des paroles "animées" beaucoup plus agréables que la moyenne. Les mauvais points - je vous rassure, ils ne sont pas rhédibitoires - sont un manque de cohésion narrative (vous n'apprendrez presque rien de la bataille en regardant le clip seul sans les paroles), une légère pauvreté des images, et le mixage musical. Non pas qu'il soit mauvais : il est bon. Pas très bon, mais bon. Mais le souci, c'est d'avoir proclamé qu'il y avait deux mixes : le metal et l'orchestral. La différence entre les deux est pathétique : à peine plus de basses par-ci et un trombone mixé derrière par là. On s'attendait à un VRAI mix orchestral sans groupe de rock derrière : las ! Ce ne sera pas pour cette fois. Concernant le léger vide historique, ne vous inquiétez surtout pas : le VRAI gros morceau n'est pas le clip, mais le documentaire s'y rapportant. Il s'agit d'une discussion entre Schaffer et le gardien du site de la bataille. Et ledit pépère est passionné par son métier, ça se sent, et le peu de vestiges qui restent sur le site (dommage, si on peut dire ça), il les comble par ses récits qu'on croirait vécus. Du coup, ça a beau être assez mal filmé et mixé (et non sous-titré), on boit ses paroles, un peu comme Jon d'ailleurs. Certains pourront lui reprocher de toujours rapporter les dires du conservateur à sa chanson : pas grave, c'est intéressant pour les fans de la musique et ça ne retire quasiment rien à la qualité du récit historique, vu que le malicieux papy semble avoir écouté la chanson, et plus d'une paire de fois.
Une fois ce retour en 1863 digéré (vous aurez peut-être à le voir en plusieurs fois tant il est dense), nous retrouvons l'univers familier de Jon Schaffer... et force est de constater que c'est soudainement moins intéressant. La visite de Spirit of '76 est le meilleur bonus de l'édition, car il présente le magasin de "collectibles" de Jon qui est tout simplement passionné : il a réalisé un rêve de gosse et ça se sent à chacune de ses paroles. Celà lui permet revenir un tout petit peu (non, beaucoup !) sur Gettysburg et l'histoire militaire des Etats-Unis. Puis on passe au second DVD, qui lui est exclusivement consacré au groupe. Et ça se gâte. C'est qu'Iced Earth n'est plus un groupe depuis le départ de Matthew Barlow (déjà qu'avant, c'était pas terrible question démocratie...). Et on le sent lourdement. Pas lourdement comme "heavy", hein ! Deux clips sont présentés : "Reckoning" est un clip comme il en existe des milliers, aucun intérêt; le second, "When the eagle cries" est plus intéressant, mais pas dans le sens où on l'entend. Il s'agit d'un hommage aux victimes du 11 septembre, filmé en noir et blanc, avec uniquement Jon et son nouveau protégé Ripper Owens (dont je ne supporte pas trop la voix et les décrochages de notes incessants), et il dégage une odeur assez nauséabonde. Paroles revanchardes et chauvinistes, clip à sensation pour faire chialer la ménagère, tout est réuni. Si vous ne comprenez pas le rejet du modèle Américain par certaines personnes, regarder ce clip pourra vous donner un sérieux indice.
	L'album "Glorious burden" n'étant pas composé que de la chanson Gettysburg (hélas ! diront certains), Schaffer nous offre un dernier bonus avec une interview de 50 minutes : ça vous rappelle quelque chose ? Oui, celle de Horror Show ! Sauf qu'ici c'est filmé (pas très bien) et surtout c'est beaucoup moins passionnant. Sans vie, Schaffer marmonne (c'est pas sous-titré, accrochez-vous) quelques explications historiques sur les chansons, explications qui pourront vous apprendre certaines choses, mais parfois font doublon avec, tout simplement, les paroles. Ce disque a été difficile à concevoir, certaines chansons sont un peu filler, et Schaffer semble fatigué d'en parler. Surtout qu'il ne redore pas son blason de dictateur intransigeant sur certaines phrases. Et on termine l'interview longue, très longue (trop pour une fois) sur la fameuse chanson Gettysburg, où l'on apprendra strictement rien de plus qu'en lisant les notes du CD, mais d'un seul coup dans les yeux de Jon une lumière rejaillit. Gettysburg est son enfant, son bijou. Ce DVD n'est qu'un long hommage à cette chanson et tout ce qui s'y rapporte. Vous serez déçu, presque forcément déçu par le reste, par la direction qu'a pris Iced Earth, par tous les défauts de cette double galette. Mais pas par la chanson. C'est l'essentiel, c'est ce qui sauve ce DVD, et en plus vous allez apprendre des choses : elle est pas belle la vie ?