Un album de grande classe, une sacrée réalisation vu le budget du groupe

Note globale


L'image vraiment pas au niveau du son, concert par moments un poil "dull"

Editeur : Giant Electric Pea
Durée totale : 2 h 20

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Image        PAL

Commentaire audio du groupe non sous-titré
Remix audio de Overture (4 min)
Galerie de 47 photos
Making-of (20 min) non sous-titré
Une VHS, ni plus ni moins. Le matériel d'origine est abîmé (on voit même une froissure de bande à la seconde 44), il y a énormément de grain, de petits flous, et les couleurs sont parfois très fades. Par contre les rétroprojections rendent vachement bien (en réel elles étaient splendides !).
Un stéréo surpuissant (quelle caisse claire ! Cook frappe comme un sourd !), au mixage très pro, et un 5.1 fourmillant de détails et d'ambiances... Impeccable !
L'intégralité d'un des dix meilleurs albums des années 90, une cohérence artistique sans failles, une mise en scène étonnante pour un tel groupe, un concept fort et suivable, le saxo... Indispensable, tout simplement.
Un commentaire, un making-of bien fichu, des petits bonus musicaux très sympas (même si le remix d'Overture fait très synthé cheap), ce serait le nirvana s'il y avait eu des sous-titres car quand Nicholls et Jowitt parlent, on n'y comprend rien ! ;-)

Parfait, l'album parfait, la mélodie parfaite, le concept parfait, le son parfait : l'air de rien, IQ, en 1997, a décidé de partir à la recherche de cet Eldorado musical. Et avec le double-album Subterranea, il n'a pas été loin d'y parvenir. Mine de rien, ce disque reste l'un des tous meilleurs et des plus importants des années 90, tous styles confondus. Les connaisseurs se sont pâmés devant tant de perfection et même les réfractaires au style ont reconnu des refrains imparables et une production très au-dessus du lot. Histoire de manipulation mentale, de secte, de prise de pouvoir et de rébellion souterraine, Subterranea est complexe d'accès, mais musicalement il est très simple : mélodie après mélodie, c'est une boucherie néo-progressive qui laissera à genoux les amateurs du genre. Très vite, l'album dans le giron du prog se taille une jolie réputation. On tient le nouveau Sergeant Pepper, le nouveau Lamb lies Down, le nouveau Misplaced Childhood. Mais IQ ne reste qu'un petit groupe, loin du succès même relatif d'un Dream Theater, d'un Marillion ou d'un Yes. Alors quand le groupe annonce sa volonté de défendre ce chef-d'oeuvre sur scène, on a été nombreux à sourire.

Pourtant, avec tenacité, talent et intelligence, le groupe a réussi son pari : jouer l'intégrale de l'album en présentant un spectacle visuel fort et agréable, au maximum de ses possibilités, tout en assurant une fidélité musicale à toute épreuve. On retrouve donc la moindre mélodie du disque, jouée de façon absolument parfaite - difficile de faire la fine bouche et de trouver la moindre défaillance. A part peut-être le tempo accéléré de Subterranea, qui gagne en côté hard-rock ce qu'il perd en groove. Sinon, la mélancolie romantique de Speak my name, le refrain irréprochable et a-Ha-esque de Tunnel Vision, le saxophone magnifique de Capricorn, la violence poignante de Somewhere in time, le grandiose final de vingt minutes, tout y est. Peter Nicholls chante peut-être beaucoup moins bien que d'autres, mais il délivre un set sans grosses failles, et se permet de jouer la comédie.
Les autres musiciens s'en donnent à coeur joie : Paul Cook frappe comme un abruti (quel son de caisse claire !!!), John Jowitt délivre encore des plans en slap de dingue qui rappellent un peu Marcus Miller, Martin Orford dirige la barque, et Mike Holmes, guitariste extrêmement discret, fait des purs ravages en fond sonore. Le spectacle se déroule de façon linéaire mais toujours un riff ou une image vient relancer l'intérêt.
Niveau image, c'est un peu catastrophique, le groupe n'ayant pas eu les moyens de se payer un remastering complet. De toutes façons, l'image de base ne devait pas être beaucoup mieux. En revanche, ils ont mis le paquet sur le son, et là c'est un festival : la piste 5.1 est une des meilleures qui existent, bourrée à craquer de petits sons spatialisés comme il faut. Ca retire peut-être un peu l'ambiance purement "live", mais comme ce concert est avant tout un spectacle, ce n'est pas grave.
Le reste du DVD n'est vraiment pas en reste non plus : commentaire audio sur tout le concert (beaucoup plus intéressant que la moyenne du genre, mais hélas pas sous-titré) et documentaire passionnant sur la genèse d'un spectacle aussi inattendu que réussi, et pas vraiment mégalo puisque, justement, réussi.
Beaucoup de groupes, y compris des "gros", devraient prendre exemple sur ce DVD exemplaire, car le contenu artistique, les bonus, la piste sonore, tout en fait un indispensable dans votre vidéothèque. Quant à savoir si c'est le meilleur moyen de découvrir cette oeuvre, peut-être pas, surtout qu'en tant que néophyte d'IQ l'image risque de vous rebuter, par contre une fois que vous serez tombé amoureux de l'album original, n'oubliez surtout pas cette petite galette qui prolongera votre plaisir pendant deux heures intenses.
 

4 avril 1999 - 013 (Tilburg, Hollande)


01. Overture
02. Provider
03. Subterranea
04. Sleepless incidental
05. Failsafe
06. Speak my name
07. Tunnel vision
08. Infernal chorus
09. King of fools
10. The sense in sanity
11. State of mine
12. Laid low
13. Breathtaker
14. Capricorn
15. The other side
16. Unsolid ground
17. Somewhere in time
18. High waters
19. The narrow margin
          Tirés de l'album "Subterranea" (1997)
20. Human nature - Bonus
          Tiré de l'album "Nomzamo" (1987)
21. The wake - Bonus
          Tiré de l'album "The wake" (1984)

 


Mike Holmes - Guitare   
   Martin Orford - Claviers, choeurs
Paul Cook - Batterie   
   Peter Nicholls - Chant
John Jowitt - Basse, choeurs   
   Toby Wright - Saxophone