Joli, doux, set-list surprenante

Note globale


Manque des titres, un peu mou, son et image pas à la hauteur de l'évènement

Editeur : Eagle Vision
Durée totale : 1 h 59

Image        PAL

Discographie textuelle du groupe
L'image est très clairement définie, mais les couleurs pourpres bavent dans tous les sens - et il y en a partout. Sans ce gros problème de colorimétrie, on aurait eu un DVD de très bonne facture (pour du 1/33 s'entend).
Le même que sur le CD, à savoir un son "muddy", on entend tous les instruments mais on ne sait pas comment ! Ca manque cruellement de pêche, surtout comparé au vinyl de 1969 ! Une déception, même si c'est quand même très audible. Les passages en orchestre sans groupe, sont beaucoup mieux.
C'est inespéré, toutes ces perles si peu connues, avec au milieu un "Love is all" bien envoyé ! (Même si "copyrightement" parlant ce n'est pas du Deep Purple, techniquement ca l'est complètement !). Attention, cette note vaut pour un DVD de musique classique !
Une pauvre discographie difficilement lisible et sans la moindre jaquette : bof.

À l'instar du DVD de Megadeth, ce concert de Deep Purple est particulièrement intéressant dans le sens où c'est le dernier d'une époque. Dans ce cas, pas le dernier du groupe, mais celui de Jon Lord, génial compositeur, organiste mythique, fondateur du groupe et qui l'a quitté peu de temps après. Et comme testament, c'est plutôt réussi, car même avant qu'il n'annonce sa "démission", on ne pouvait tous constater qu'une chose : ce concert, c'est Jon Lord partout, tout le temps, et bien.
On a ainsi droit non seulement à l'intégralité de son concerto (disons-le tout net, c'est le point fort du concert), mais également à des extraits d'un de ses albums solos les plus doux et classisants. Classique, c'est d'ailleurs le terme principal de cette soirée, tant et si bien que mettre ce concert dans la catégorie Musique Classique n'a rien d'osé. A part deux tubes pop planétaires et quelques interventions musclées du groupe, Steve Morse en tête, la grande majorité de ce concert n'est que violons doux, oratorios et piano à queue. Ce qui a valu bien sûr des critiques épouvantables dans le milieu du hard, d'autant plus que le son n'est pas exceptionnel, manquant de clarté et surtout de dynamique. De beaucoup de dynamique.
En revanche, comment ne pas être épaté par la beauté formelle des mélodies et des arrangements ? Comment ne pas succomber au charme envoûtant du premier titre, entre Joe Jackson et Chopin, magnifiquement chanté et interprété ? Comment ne pas tomber à genoux devant Steve Morse, qui nous fait montre d'une technique tout bonnement ahurissante ? Son solo sauvage dans le concerto est extra-terrestre. Il nous fait à un moment un plan de main droite en aller/retour où sincèrement, même au ralenti image par image, vous ne comprendrez pas comment il fait !!!
Par contre, ne soyez pas allergique aux vieux. Ici, disons-le tout net, le chef d'orchestre, Paul Mann, n'a pas les deux-tiers de l'âge des autres. Jon Lord, Roger Glover, Ian Paice, Ian Gillian, et surtout Ronnie James Dio ont maintenant près de la soixantaine (voire plus pour Dio) et s'ils sont toujours pêchus, ca fait quand même drôle de voir un gars de 38 ans en queue de pie conduire un orchestre et à côté un papy en marcel noir moulant chanter du rock par-dessus ! Choc des cultures, qui d'ailleurs ne me déplaît pas (surtout si Sam Brown continue de s'habiller en tailleur mauve !).

Un beau concert donc, mais qui par contre se révèle un peu académique au bout d'un moment. Il n'y a pas l'intégrale du concert, comme sur le double CD, et ce n'est peut-être pas mal car ici, deux heures de suite font un peu languir. La faute certainement au son, qui n'a pas assez de dynamiques, et au rythme général très lancinant (les images s'accordent bien, ce qui est à souligner). Très joli, délicieusement rétro, parfois surprenant, un peu trop assagi, mais rien que pour les performances de Sam Brown et Steve Morse, ca vaut le coup d'être goûté et approuvé.

25 & 26 septembre 1999 - Royal Albert Hall (Londres)


01. Pictured within
02. Wait a while
          Tirés de l'album "Pictured within" de Jon Lord (1999)
03. Sitting in a dream
04. Love is all
          Tirés de l'album "The Butterfly Ball and the grashopper's feast" de Butterfly Ball (1974)
05. Wring that neck
          Tiré de l'album "Book of Thalyesin" (1969)
06. Concerto for group and orchestra - Movement I
07. Concerto for group and orchestra - Movement II
08. Concerto for group and orchestra - Movement III
          Tirés de l'album "Concerto for group and orchestra" (1969)
09. Ted the mechanic
          Tiré de l'album "Purpendicular" (1995)
10. Watching the sky
          Tiré de l'album "Abandon" (1998)
11. Sometimes I feel like screaming
          Tiré de l'album "Purpendicular" (1995)
12. Pictures of home
13. Smoke on the water
          Tirés de l'album "Machine head" (1972)


Jon Lord - Claviers   
   Steve Morse - Guitare
Roger Glover - Basse   
   Ian Paice - Batterie
Ian Gillan - Chant   
   Paul Mann - Chef d'orchestre
Aitch McRobbie, Margo Buchanan, Pete Brown - Choeurs   
   Mario Argandona - Choeurs, percussion
Sam Brown - Chant, choeurs   
   Miller Anderson - Chant
Ronnie James Dio - Chant   
   Graham Preskett - Violon solo
Steve Morris - Guitare   
   Eddie Hardin - Piano
The Kick Horns - Section cuivres   
   Dave LaRue - Basse
Van Romaine - Batterie   
   The London Symphony Orchestra - Orchestre