Bruce Springsteen - Live in New-York City  


Sacré live presque digne du coffret live '86, ambiance chaleureuse, set list intelligente

Note globale


Quelques couacs de voix... et pourquoi l'avoir coupé en deux ?

Editeur : Sony Music Video
Durée totale : 3 h 36

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Image        PAL

Making-of (19 min) sous-titré français
Galerie de photos animée (2 min)
16/9e plus définition haute qualité. Les couleurs rougeâtres sont en revanche très moches mais c'était les lumières originales ! Quant à la réalisation, elle s'arrête sur tout le monde, ce qui fait plaisir.
Le 5.1 est assez bon, peut-être un peu "muddy" parfois mais c'est dû certainement à la configuration de la salle. Par contre la piste stéréo, plus puissante, est brillantissime. Dans les deux cas, précis et entraînant.
Comme à la grande époque (1980-1984), Bruce a construit son set et l'enchaînement des chansons est à lui seul un concept. On trouve donc de tout, et surtout que du bon.
L'interview n'est pas transcendante mais c'est toujours très intéressant d'entendre le Boss en personne. En plus c'est sous-titré.

New-York et le New Jersey, c'est presque la même chose. Pourtant, si le Boss est né et a grandi dans le second, c'est bien le premier qu'il appelle 'Home'. New York, la ville, mais surtout New York, les stades, ces énormes stades qui dans les années 80 ont été remplis à craquer par des concerts marathons de presque 4 heures où une véritable communion du rock'n'roll naissant entre un public ébahi et un artiste en transe. Après la dissolution du E Street Band, Springsteen ne retrouva plus cet esprit des grandes largeurs, des shows monumentaux et presque initiatiques; sûrement n'en avait-il plus les moyens financiers et artistiques, peut-être en avait-il également perdu le goût... Jusqu'à la reformation avec ses musiciens de toujours, le saxophone torride Clarence Clemons, la batterie lourde de Max Weinberg, et ce piano à queue devenant fou sous les doigts agiles de Roy Bittan (non, rien de sexuel là-dedans, allons !).
Ce concert se devait donc d'être un grand concert, devant son public, avec ses musiciens, et si l'attente était démesurée, le résultat n'en fut pas moins stupéfiant. Stupéfiant de voir en effet qu'il n'y a pas que la complicité du groupe qui s'est reformée : il y a aussi le talent, le génie, cette volonté de partager les mêmes sentiments avec une foule qui peut atteindre pourtant facilement les dizaines de milliers d'âmes. Ne se gênant pas pour balancer des brûlots à tour de bras (les trois premiers titres, dont un Two Hearts où Van Zandt nous fait regretter que Dieu ait pourvu TOUS les hommes de cordes vocales) et pour apaiser la foule avec des titres intimistes (le Boss est bien le seul à pouvoir jouer dans le silence et avec respect un titre intimiste avec 8 musiciens sur scène et des milliers de gens devant lui), Springsteen fait son show, s'amuse et amuse, comme le grand pro de la scène qu'il est, sans oublier l'âme de ses chansons et leur poésie urbaine.
La façon dont les titres s'enchaînent est assez bluffante pour qui ne connait pas bien le style et les chansons de ce grand monsieur, et on se demande même si finalement ce DVD ne serait pas l'idéal pour découvrir ce mythe du rock US. Le coffret live ? Trop cher. Le greatest hits ? Trop court. L'album The River ? Trop compact. Son meilleur, Darkness ? Trop sombre (enfin perso j'adore ça mais bon). Son plus connu, Born in the USA ? Surtout pas malheureux... Reste donc ce live (qui d'ailleurs existe également en 33t et cd) où la performance carrée de musiciens très aguerris (combien de milliers de concerts ont-ils derrière eux désormais ?) permet la découverte en grand large d'un panel flamboyant de chansons aux textes aussi profonds que la musique est entraînante et unique.
Le premier DVD permet de voir la première partie du concert, celle retransmise en direct par HBO à son époque, mais fort heureusement la seconde partie est également incluse sur un second DVD moins festif mais musicalement encore plus jouissif (Darkness, Thunder road, Lost in the flood, rhââââ !). Heureusement car il ne faut pas oublier l'une des principales qualités d'un concert de Springsteen : c'est un marathon, et il faut se lever de bonne heure pour lui faire quitter la scène. Tout comme ce sera difficile pour vous d'éjecter ce DVD très réussi avant la fin. Décidément, on veut que les légendes ne meurent jamais, et celle-là ma foi se porte très bien.

27 juin, 29 juin, 1 juillet 2000 - Madison Square Garden (New-York)


01. My love will not let you down
          Tiré de la compilation "Tracks" (1998)
02. Prove it all night
          Tiré de l'album "Darkness on the edge of town" (1978)
03. Two hearts
          Tiré de l'album "The river" (1980)
04. Atlantic city
05. Mansion on the hill
          Tirés de l'album "Nebraska" (1982)
06. The river
          Tiré de l'album "The river" (1980)
07. Youngstown
          Tiré de l'album "The ghost of Tom Joad" (1995)
08. Murder incorporated
          Tiré de la compilation "Greatest hits" (1994)
09. Badlands
          Tiré de l'album "Darkness on the edge of town" (1978)
10. Out in the street
          Tiré de l'album "The river" (1980)
11. Tenth avenue freeze-out
12. Born to run
          Tirés de l'album "Born to run" (1975)
13. Land of hope and dreams
14. American skin (41 shots)
          Inédits
15. Backstreets
          Tiré de l'album "Born to run" (1975)
16. Don't look back
          Tiré de la compilation "Tracks" (1998)
17. Darkness on the edge of town
          Tiré de l'album "Darkness on the edge of town" (1978)
18. Lost in the flood
         Tiré de l'album "Greetings from Asbury Park, NJ" (1972)
19. Born in the USA
         Tiré de l'album "Born in the USA" (1984)

20. Jungleland
         Tiré de l'album "Born to run" (1975)
21. Light of day
         Inédit
22. The promise
         Tiré de la compilation "18 tracks" (1999)
23. Thunder road
         Tiré de l'album "Born to run" (1975)
24. Ramrod
         Tiré de l'album "The river" (1980)
25. If I should fall behind
         Tiré de l'album "Lucky town" (1992)


Bruce Springsteen - Chant, guitare, harmonica   
   Roy Bittan, Danny Federici - Claviers
Clarence Clemons - Saxophone   
   Nils Lofgren, Patti Scialfa, Steve Van Zandt - Guitare, choeurs
Gary Tallent - Basse, choeurs   
   Max Weinberg - Batterie