X-Japan   


Gros son, best-of du groupe

Note globale


45 minutes de vide, montage épileptique, ballades saccharosées

Editeur : Ho-Son
Durée totale : 3 h 26

Image        NTSC

Rien
Le master vient d'un LD : les couleurs sont extrêmement chaudes et agréables, mais la compression est affreuse (des carrés dans tous les sens), ce qui est compréhensible (durée, fumée partout, éclairs). Le montage fait mal au crâne assez rapidement, Pullicino sors de ce DVD !
Un simple stéréo surpuissant et très clair, plus que les CDs studios ! Quelques saturations par moments et Toshi qui crève les tweeters.
Que du classique, sur un concert s'étendant trop longuement. Les ballades les plus somnifères cotoient le bourrinage de base, ce qui est plutôt agréable. Le show visuel fait passer les longueurs les plus flagrantes.
Peau de zob.

Si l'on devait résumer X-Japan, les vingt premières secondes de ce DVD suffiraient : un orchestre philharmonique dégoulinant une mélodie suave et glucosée, et par-dessus un gros bourrin martyrisant une pauvre batterie. Et heureusement, surtout pour les fans, ce concert ne trahit pas cette règle.

Les Japonais ont pris pour habitude de filmer le dernier show d'une tournée, ca paraît simple comme idée mais c'est encore mal intégré par chez nous, pourtant c'est vrai que question émotion, rien ne peut battre la dernière interprétation d'un titre. Dans le cas qui nous intéresse, il s'agit d'un groupe absolument mythique (que l'on aime ou pas, X-Japan vend, et vend beaucoup, même en Occident) qui donne à la fin de l'année le dernier concert d'une tournée mégalo couronnant la venue d'un album à peu près aussi attendu que le comeback de Jesus (même si les 746519654 singles précédant sa sortie l'ont quelque peu "spoilé"). Le succès christique (encore ?) du groupe suffirait à donner à ce concert une aura particulière, il se trouve que le destin lui a donné une tournure encore plus culte (le guitariste Hide se suicidant peu de temps après).

Ce test est basé sur un DVD "pirate", mais nulle besoin de technique pour voir que tout est absolument énorme dans ce concert : le son, les lumières, le public (absolument hystérique), la prétention et le savoir-faire technique. On pourra dire ce qu'on veut de Yoshiki, batteur, pianiste, compositeur et Uber-Führer du groupe, le garçon s'y connaît en matière de refrains imparables, de rythme strict, d'orchestrations qui tirent les larmes et de sens du spectacle (au sens "rock-star" du terme, ce qui n'est pas forcément une bonne chose). Pour l'épauler, nous retrouvons son équipe de choc : Toshi et ses vocalises posées mais parfois limites, Hide qui à tout moment n'hésite pas à donner dans l'expérimental (débarassé de son Maître et de ses apparats, il aurait peut-être pu devenir le prochain Robert Fripp), et Pata qui est le guitariste le plus sympa de l'histoire du rock. On passera par charité Heath, bassiste "importé" qui se voit infliger sur ce DVD le même sort qu'en studio : au fond, invisible, malheureusement car le bougre se défend bien.

On notera aussi que le concert est présenté "as-is", soit avec tous les interludes sans musique, et ils sont parfois TRES longs. Tout comme les interludes parlés de Toshi, dont le but, à part de nous faire admirer son menton, est clairement de donner un peu de répit à Yoshiki. Dans le style "je vis ma musique", on ne peut pas lui reprocher celà : ce batteur/pianiste est aussi doué que fragile (et je vais être gentil : il est très fragile)... "As-is" signifie que malgré les longueurs, on aura droit à ce que X-Japan sait faire de mieux : le hard rock mélodique bourrin avec des breaks symphoniques de toute beauté (génial), des ballades très sirupeuses (déjà moins génial) et des passages de 15 minutes sexy/SM sur fond de techno (carrément pas génial). Si on devait résumer ce concert, ce serait un mélange de Lara Fabian, Stratovarius et Threshold, avec les qualités mais aussi les défauts des trois sus-cités.
Il existe une version officielle, totalement hors de prix, de ce concert, et j'aimerai bien jeter un oeil dessus, car techniquement l'image souffre d'une compression assez abominable. Les couleurs sont trop éclatantes (tape à l'oeil, diront les détracteurs du groupe, et ils auront partiellement raison) et dès que ça bouge, ça pixellise à tout va (les gros plans de Yoshiki à la batterie sont carrément imbuvables). Par contre rien à redire côté son : vous aimez l'ample, le gros son avec réverb de cathédrale façon Bercy, vous ne serez pas déçus. C'est de la stéréo, dommage car un mixage 5.1 audacieux est la seule chose qui aurait sauvé les intermèdes techno/porno qui nous sont infligés en milieu de set.

Au final, le DVD a les défauts de ses qualités et les qualités de ses défauts. C'est beau, mais bellâtre, c'est grandiose, mais grandiloquent, c'est technique, mais bancal, c'est aussi risible par moments qu'émouvant à d'autres. En somme, un beau condensé du groupe qui a les mêmes défauts. Mais aussi, il ne faut pas le sous-estimer, les mêmes qualités !

 

30 et 31 décembre 1996 - Tokyo Dôme (Tokyo, Japon)


01. Drum solo - Amethyst
         Inédit
02. Rusty nail
         Tiré de l'album "Dahlia" (1996)
03. Week end
         Tiré de l'album "Blue blood" (1989)
04. Scars
05. Dahlia
         Tirés de l'album "Dahlia" (1996)
06. Heath solo
07. Hide solo
         Inédits
08. Drain
         Tiré de l'album "Dahlia" (1996)
09. Piano solo
         Inédit
10. Crucify my love
         Tiré de l'album "Dahlia" (1996)
11. Enless rain
         Tiré de l'album "Blue blood" (1989)
12. Intermede
13. Orgasm
         Tiré de l'album "Blue blood" (1989)
14. White poem I
         Tiré de l'album "Dahlia" (1996)
15. Drum solo
         Inédit
16. Forever love
         Version électrique tirée du single "Forever love" (1995)
17. X
         Tiré de l'album "Blue blood" (1989)
18. Say anything
         Tiré de l'album "Jealousy" (1991)
19. Tears
         Tiré de l'album "Dahlia" (1996)


Yoshiki - Batterie, piano   
   Hide, Pata - Guitares
Toshi - Chant   
   Heath - Basse